Analyse et traitement didactique
Définition
Le saut en
longueur est une activité athlétique de performance appartenant aux familles
des sauts, au cours de laquelle un bond à dominante horizontale est effectué à
la suite d’une course optimale dont le but est de franchir la plus grande
distance horizontale possible.
Logique interne
Le saut en
longueur consiste à se projeter dans l’espace pour franchir la plus grande
distance possible, en un seul bond après une course d’élan, une prise d’appel
sur une marque (planche) et une réception dans une fosse.
Les
athlètes se lancent dans une course d'élan sur une piste rectiligne de 40
mètres, prennent une impulsion sur leur meilleur pied (ou pied d'appel) juste
avant une surface en plasticine, et sautent pour atterrir le plus loin possible dans
un bac à sable. L'athlète qui touchera la plasticine positionnée juste
après la planche d'appel et qui aura donc dépassé la ligne
d'appel ne verra pas son saut mesuré. On dit qu'il a mordu. Plusieurs
sauts mordus et donc non mesurés ont atteint les 9 m, mais sachant qu'un pied
de taille 45 fait environ 30 cm, ces sauts ne mesurent pas plus de 8 m 80/90.
Les concurrents ont généralement trois essais auxquels viennent s'ajouter trois
essais supplémentaires pour les finalistes (en principe les huit premiers). Le
gagnant est celui qui a réalisé le plus long saut mesuré. En cas d'égalité, on
départage les sauteurs en prenant en considération le second meilleur saut
effectué.
Les enjeux de la formation
Le saut en longueur pratiqué à l’école favorise le
développement de l’enfant dans les domaines :
Moteur :
- développer la capacité de la perception du corps
dans l’espace et le temps
- développement des capacités organique.
- développement des capacités de maîtrise des
déplacements.
- développement de l’équilibre général, la
coordination général et la vitesse de la réaction.
- Repères spatiaux et temporels pour organiser les
actions.
- Dissociation tronc inférieur/tronc supérieur.
- Rapport avec la pesanteur.
- Organisation du corps dans l’espace terrestre et
aérien.
Cognitif :
-Développement de la connaissance de vocabulaire en
rapport avec le corps humain, les termes proposés au saut ainsi que le
règlement relatif à l’activité.
Énergétique :
-Sollicitation des processus de renouvellement de
l’énergie.
Socio-affectif :
-Se motiver pour dépasser ses propres limites.
-Se confronter aux autres.
-Confiance en soit, prise de l’initiative et la
maîtrise émotionnelle.
Problème
fondamental
Dans le saut en longueur, le problème fondamental est
l’établissement d’une relation entre la course d’élan et l’impulsion.
(Transformer la vitesse horizontale en force propulsive).
Principes et règles
d’actions
1-La course d’élan :
- Doit être progressivement accélérée.
- Le rythme d’appui s’accélère, les appuis brefs en
fin de course.
- La course doit être relâchée.
- La vitesse optimale, obtenue dans les 3 dernières
foulées.
L’avant dernier appui :
- C’est un point clé parmi d’autres du saut en
longueur. Il faut monter vers l’avant mais loin.
- Un abaissement plus ou moins grand du centre de
gravité sur l’avant dernière foulées.
La dernière foulée :
- Elle est plus courte que l’avant dernière foulée.
- Elle a la conséquence :
*D’un aboutissement court de CG sur l’avant dernier
appui.
*D’un rythme
parfait sur les 3 derniers appuis.
2- L’impulsion :
Si la course d’élan est correcte il évitera
l’impulsion en piston.
*Le griffé : Le pied d’appel posé en avant du bassin dans l’axe de
la course dans un mouvement de la griffé. Le pied d’appel se rabat sur la
planche d’appel dans un mouvement très rapide en rasant.
*La poussée : l’athlète doit avoir l’impression d’être catapulté
vers l’avant puis de plonger la poussée en suspension.
3- La suspension : En longueur c’est la phase de grandissement.
4- La réception : Une extension des jambes sur les cuisses.
Les niveaux de jeu
Niveau de pratique
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Comportements observables
–caractéristiques initiales
|
I
|
·
Le sauteur ralentit à l'approche
du sautoir
·
il piétine, hésite, a peur de la
fosse de sable
·
Le saut est soit plat (en seule
continuité avec la course) soit haut (blocage à l'appel)
|
II
|
·
L'enfant n'a plus peur.
·
Il effectue un saut dans la fosse
mais en piétinant, en cherchant son pied d'appel
|
III
|
·
L'enfant ne piétine plus, il
connaît sa jambe d'appel mais le saut donne priorité à la réception, il est effectué
groupé.
|
IV
|
·
L'enfant pousse sur la jambe d'appel,
il monte la jambe libre mais les actions ne sont pas complètes et l'élan est
étriqué
|
V
|
·
L'impulsion est dynamique, la liaison
course d'élan / impulsion est meilleure mais les performances sont
inconstantes, la réussite irrégulière.
|
L'ANALYSE ET LE TRAITEMENT DIDACTIQUE DU SAUT EN LONGUEUR
Reviewed by EPS AU MAROC
on
juin 05, 2017
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